- guilleret
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1 ♦ Qui manifeste une gaieté vive, pétulante. ⇒ folâtre, frétillant, fringant; gai, vif. Il est tout guilleret dès le matin. ⇒ allègre, joyeux. — Air guilleret. ⇒ réjoui.2 ♦ Un peu libre, léger. ⇒ leste. Propos guilleret. « Il y avait dans toute sa personne quelque chose d'émoustillé, de guilleret et de goguenard » (Sandeau).⊗ CONTR. Accablé, triste.Synonymes :- allègre- jovial- joyeux- réjouiQui est un peu leste, un peu libreSynonymes :- badin- folâtre- fringant- sémillantguilleret, etteadj. Plein de vivacité, de gaieté. L'air guilleret.— Libre, leste. Conte guilleret.⇒GUILLERET, -ETTE, adj.A. — [En parlant d'une pers.]1. Qui manifeste une gaîté, une vivacité légères et insouciantes. Synon. allègre, joyeux. Il redoubla donc de gaîté et d'insouciance. — Comme tu es guilleret, dit Caderousse; on dirait que tu tiens déjà ton héritage! (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 336). Le président Pasquier n'était pas d'une humeur massacrante. Il semblait content. Le mot de content paraît même quelque peu faible et c'est le mot de guilleret que le narrateur (...) eût été tenté d'écrire (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 98).— P. méton. Qui témoigne de cette attitude. Air guilleret. Le garçon apporta le mousseux d'un pas guilleret (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 127).2. P. ext. Badin, léger et un peu libre. Synon. leste. Il avait dans toute sa personne quelque chose d'émoustillé, de guilleret et de goguenard (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 56).B. — [En parlant d'un inanimé] Qui provoque une impression de gaîté, de vivacité :• Le ciel, où s'amorçait la nuit, était clair et sans nuages, un froid guilleret piquait le nez et les oreilles, s'amusait à taquiner le bout de l'année, à lui fouetter le sang.ARNOUX, Paris, 1939, p. 46.REM. Guillerettement, adv. D'une manière guillerette. Mais Mlle de Garambois prenait guillerettement les remontrances (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 118).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. LITTRÉ rejette la prononc. [
]. Att. ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1480 [ms. du XVIIIe s.] guillerette « pimpante, séduisante » ([G. COQUILLART], Monologue de la goutiere, 234 ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 363); 2. 1536 « qui témoigne d'une gaieté vive » (R. DE COLLERYE, Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, p. 144). Dér., comme de nombreux autres mots en a. et en m. fr., de l'a. fr. guiler « tromper » (XIIe s. ds T.-L.), lui-même dér. de guile « ruse, tromperie » (XIIe s., ibid.), remontant à l'a. b. frq. wigila « ruse », cf. le m. h. all. gîlen « se moquer de ». Pour le suff., v. A. THOMAS, Nouv. Essais, p. 97 (cf. FEW t. 17, p. 579). Fréq. abs. littér. : 94.
guilleret, ette [gijʀɛ, ɛt] adj.ÉTYM. 1460; probablt de même famille que guilleri, p.-ê. de l'anc. franç. guiller, guiler « tromper ». → Guilledou.❖1 Qui manifeste une gaieté vive, pétulante. ⇒ Folâtre, frétillant, fringant; éveillé, gai, vif. (Surtout dans tout guilleret). || Il est tout guilleret dès le matin. — Par ext. || Air guilleret. ⇒ Réjoui.1 Petit, trapu, devenu sec, il (le comte Hulot) portait sa verte vieillesse d'un air guilleret (…)Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 177.2 Mais un jour par semaine de bonne humeur ce n'est pas assez et Madeleine n'aimait pas le voir guilleret, parce qu'elle savait que le lendemain soir il rentrerait tout enflambé de colère.G. Sand, François le Champi, II.3 Un jour elle m'en revint toute guillerette des Armées, et munie d'un brevet d'héroïsme, signé par l'un de nos grands généraux, s'il vous plaît.Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 77.❖CONTR. Accablé, triste.DÉR. Guillerettement.
Encyclopédie Universelle. 2012.